SITUATION GEOGRAPHIQUE
La Province d’Azilal s’étend sur une superficie de 9800 Km2 entièrement montagneuse à l’exception d’une infime partie appartenant à la grande plaine de Tadla et du Haouz. . Ses limites territoriales sont les suivantes:
– Au Nord : Province de Béni-Mellal et Fquih Ben Salah.
– Au Sud : Province d’Ouarzazate et Tinghir.
– A l’Est : Provinces Tinghir et Midalte.
– A l’Ouest : Provinces d’El Haouz et El Kelaâ des Sraghna
Sa position géographique à cheval sur le moyen et le haut Atlas lui confère un relief très accidenté, un climat chaud l’été et froid l’hiver et des étages bioclimatiques très différents.
Les montagnes qui la composent enserrent de nombreux Oueds et Fleuves qui en font l’un des châteaux d’eau du Maroc. Elle supporte de ce fait les crues du système hydraulique des versants du Oued El Aabid, Oued Ahansal et Oued Tassaout, Oued Lakhder entre autres.
Ce système hydraulique comporte des ouvrages hydro-électriques importants, tels Bin El Ouidane, Amouguez et Afourer qui abrite aussi une station pour le transfert de l’énergie par pompage (Step).
A de nombreux égards, elle paraît être très centrale, étant limitrophe de huit Provinces, les unes touchant au Sahara et les autres touchant aux plaines Atlasiques. C’est ce qui explique que tous les types de pays représentatifs du Maroc se rencontrent dans le territoire de la Province d’Azilal.
La plaine céréalière, les bocages d’arbres fruitiers, la montagne couverte de forêts, les plateaux de pâturages, la haute montagne farouche, isolée, enneigée la moitié de l’année dans les belles saisons.
L’ARCITECTURE GEOGRAPHIQUE
a- La Montagne.
Selon les géographes, le grand relief Atlasique au niveau de la Province d’Azilal, forme la zone de raccordement du moyen Atlas et du grand Atlas. Vu de la plaine, le moyen Atlas semble venir mourir au niveau de Bzou. Alors que, plus en arrière, au niveau de Tanant et Demnate, le grand Atlas entreprend de relayer le moyen Atlas dans son rôle d’observatoire du dessus de la plaine.
Cette interconnexion des deux plissements oblige à distinguer plusieurs pays, dans le territoire montagneux de la Province d’Azilal.
a-1- La première ride montagneuse.
Elle forme économiquement l’arrière pays du » DIR » très souvent boisée de forêts ou de broussailles, elle constitue une inépuisable réserve de parcours pour les troupeaux, c’est là sa vraie vocation. Parfois les pentes sont défrichées, mais il ne semble pas que des cultures soient une heureuse entreprise sur ces parcelles à forte déclivité.
a-2- Les plateaux intérieurs.
Il s’agit d’une zone montagneuse, qui n’est plus visiblement le moyen Atlas et qui ne peut être encore le grand Atlas, en dépit de nombreux sommets dont certains atteignent 2.500 mètres. Ce qui caractérise cette zone, c’est l’existence entre les mouvements reliefs, de nombreux plateaux et cuvettes.
Le plateau est parfois assez nettement figuré à Aït Attab, mais on trouve souvent des zones vallonnées, telles, la région d’Azilal et de Tanant et parfois même des zones dépressionnaires comme la grande cuvette occupée par le Lac de Bin El Ouidane, la cuvette Tabia celle de Tagueleft, etc…
La relative modération du relief fait que cette zone, bien qu’elle soit incluse dans un territoire montagneux permet un développement agricole qui revêt une grande importance pour la Province.
a-3- La haute montagne.
Dans leur frange Sud et Sud-Est, les plateaux intérieurs se résolvent par étapes, en une zone au relief de plus en plus puissant et qui atteint, aux limites de la Province les hauts plissements qui constituent l’axe même du Haut Atlas. La hauteur atteint 3800 m à Jbel RAT.
Deux types de pays se partagent cet ensemble qu’on dénomme la haute montagne. La montagne elle-même sauvage, déserte, fréquentée seulement par les troupeaux, et les vallées profondes. C’est là que s’installent les populations auprès de cultures abondamment irriguées, parsemées de noyers et où l’amandier et l’olivier se récusent, en raison de l’altitude. Les populations y vivent actuellement dans une relative autarcie.